Le Château de Passillé
carte postale du début du XXème siècle.
Situé en Bretagne, il est niché dans la verdure à 35 kms du Mont Saint Michel et 1,5 kms de la commune de Parigné (35133). Cette commune vient du romain « Parinus ». Au Xème siècle, un village nommé « parochia de Parigneio » (paroisse de Parigné) est créé non loin du village de Passillé.
L’église primitive de Parigné était dit-on*, sur l’emplacement de l’étang de Passillé dont on entend parfois encore, d’après la légende, le tintement de ses cloches. Aujourd’hui, des peupliers occupent ce lieu dans le bas du parc.
- Aucun historien ne mentionne ce fait et il faudrait plutôt considérer cette assertion comme une légende racontée à la veillée.
- Néanmoins, un ancien de la commune se souvient très bien qu’à l’école dans son enfance, son professeur leur apprenait qu’une église était enterrée près du pont à l’emplacement de l’ancien étang.
Il nous reste à y faire quelques fouilles pour vérifier…
Xème siècle :
Les traces d’une occupation humaine remontent à 990, date à laquelle la Villa Passillé fut donné à l’abbaye du Mont-Saint-Michel avec Villamée et le fief du Haut-Pays et plus tard, un prieuré avec ses dépendances y est installé.
XVIIème siècle :
On trouve également plusieurs petites fermes datant du 17ème siècle dont une partie restaurée est visible en face du domaine sur les écuries de Jean-Baptiste Helleux.
XIXème siècle :
À la fin du 19ème, à quelques mètres de la seigneurie de Passillé, une grande demeure est construite, avec des plafonds en frisettes. À proximité, une grange et une étable ont été réaménagées.
Construction :
La première pierre fut posée en 1881 à l’initiative d’Edouard Boullevraye de Passillé (1839-1897), propriétaire d’une ferme proche. Cette grosse demeure à étage restée dans un parfait état, était pour cette fin du XIXème siècle extrêmement rare et les habitants des bourgs voisins avaient alors pour habitude de l’appeler le « château ».
L’entrée se faisait par la ferme « Le Portail » sur la route de Parigné.
Entièrement bordé de chênes et pavé, le chemin traversait la rivière pour arriver côté sud d’abord et se terminer à l’est du château.
Ce chemin et le pont médiéval vouté furent entièrement détruits pour laisser place à des cultures.
XXème siècle :
Vendu en 1937 aux époux Le Guelte, ils revendront le domaine en 1941 au maire de la commune de Parigné, Pierre Guerin. Le nouveau propriétaire du Château de Passillé était connu comme rebouteux, paysan et maire. Disparu en 1946, sa femme et ses enfants garderont la propriété qu’ils cèderont en 1973 à la petite fille de Pierre Guerin, Marie-Cécile Chauvin et son mari René.
XXIème siècle :
Le château de Passillé, son parc de 4ha, son bois classé avec sa zone humide en biodiversité, son cours d’eau et ses dépendances resteront la demeure de Madame Chauvin.Avec ses enfants, elle décide de la vendre en 2018 à Samia et Florian Lemoine.
Originaire du village de Tremblay à 30 kms de Parigné, c’est un retour aux sources pour Samia et pour Florian sa jeunesse passée à Saint-Cast sur la Côte d’Emeraude.
Et après ? :
Inauguré en 2019, le Château de Passillé accueille en son domaine des gîtes , un chalet pour des évènements familiaux ou professionnels et une brasserie artisanale spécialisé dans la création de recettes sur-mesure pour particuliers et professionnels ainsi qu’une bière directement brassée à la propriété, la Skalf.
C’est sur un lieu chargé de 1030 ans d’histoire et 140 ans d’existence du « Château de Passillé », que Samia et Florian vont écrire les prochaines lignes.
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D’après les recherches effectuées par Marcel HODEBERT
Témoignages d’habitants locaux recueillis par Florian LEMOINE
1900
2020
Parigné – Lieu-dit : Passillé Recensement de la population
Cadastre napoléonien de 1811
Extrait (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine)
Nous trouvons sur ce premier cadastre, dit napoléonien, établi en 1811, de la commune de Parigné, deux villages distincts, situés l’un près de l’autre, le Haut Passillé et le Bas Passillé. Sous l’Ancien Régime, ces deux fiefs relevaient de la seigneurie de Marigny, en la paroisse de Saint-Germain-en-Coglès.
L’historien fougerais, Emile Pautrel précise que la « villa de Passillé » fut donnée en l’an 990, avec la paroisse de Villamée (Villa Amois ou Armois) et le fief du Haut-Pays à l’abbaye du Mont Saint-Michel, par Conan Le Tort, comte de Rennes et duc de Bretagne. Ces noms de « villa » sont propres à l’époque gallo-romaine, ce qui prouve aussi l’ancienneté du site. Jusqu’à la Révolution, Villamée resta un prieuré de l’abbaye et la paroisse fut administrée par un prieur nommé par elle.
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RECENSEMENT DE LA POPULATION – Commune de PARIGNÉ
Généralement, le recensement général de la population était effectué tous les 5 ans. Cependant, à cause des première et seconde guerre mondiale, le recensement ne fut pas effectué en 1916 et fut reporté en 1921. Il en fut de même pendant la guerre de 1939-1945, ou le recensement aurait être fait en 1941, mais nous étions en pleine occupation allemande.
Les Archives d’Ille-et-Vilaine ont numérisé les registres de recensement à partir de 1856 jusqu’au dernier recensement de 1936. Pour les registres postérieurs à cette année-là, ils doivent être, normalement, conservés à la mairie de Parigné, à moins qu’ils aient été versés aux Archives départementales qui ne les ont pas encore numérisés.
Le château de Passillé ayant été construit en 1881 par Edouard Boullevraye, nous avons relevé le nom des habitants du village de Passillé depuis 1886 (année de recensement – le précédent étant de 1876) jusqu’en 1936.
1886
Passillé :
1 –
- Louis LEGALLE (sans doute LE GAL), 43 ans, tailleur de pierres
- Jeanne JEUSSET, 44 ans, son épouse
- Jeanne Marie LEGALLE, 9 ans, leur fille
- Marie Thérèse LEGALLE, 8 ans, leur fille
- Joseph LEGALLE, 7 ans, leur fils
- Armandine LEGALLE, 5 ans, leur fille
- Hyacinthe LEGALLE, 3 ans (le sexe n’est pas précisé, le prénom peut être attribué aux deux sexes).
- Angélina LEGALLE, 2 ans, leur fille
2 –
- Edouard BOULLEVRAYE, 47 ans, propriétaire
- Henriette BOULLEVRAYE, 45 ans, son épouse (son nom de jeune fille qui n’est pas précisé est Antoinette Henriette Turpin de la Tréhardière)
- Madeleine BOULLEVRAYE, 13 ans, leur fille
- Jacques BOULLEVRAYE, 10 ans, leur fils,
- Marie Louise BOULLEVRAYE, 5 ans, leur fille
- Virginie LEBRUN, 38 ans, institutrice
- Marie DESRUES, 20 ans, domestique
- Louis COUDRAIS, 35 ans domestique.
Construit en 1881 (pose de la 1ère pierre), le nouveau « château » a, semble-t-il, accueilli ses nouveaux propriétaires dès la fin des travaux. Ils y seront toujours 15 ans plus tard puisque nous les retrouvons dans les registres de recensement de 1886, 1891 et 1896. Nous remarquons également que le couple a engagé une institutrice particulière pour l’éducation de leurs enfants, ce qui montre une certaine aisance, et que cette institutrice, Virginie LEBRUN, sera encore à ce poste en 1891.
3 –
- Auguste REDON, 39 ans, garde particulier
- Jeanne REDON,40 ans, son épouse, domestique
- Edouard REDON, 9 ans, leur fils
Nous pouvons nous poser la question de savoir si ce garde particulier et son épouse domestique n’étaient pas eux aussi au service de la famille Boullevraye ?
4 –
- Jeanne Marie JOUAULT, 42 ans, cultivatrice
5 –
- Jean Marie DELAUNAY, 46 ans, charron
- Philomène MAUPILÉ, 37 ans, son épouse
- Jean DELAUNAY, 21 ans, leur fils, charron
- Marie Joseph DELAUNAY, 17 ans, leur fille, couturière
- Louis DELAUNAY, 9 ans, leur fils
- Augustine DELAUNAY, 3 ans, leur fille
6 –
- Joseph GAUTIER, 30 ans, cultivateur
- Joséphine MACHARD, 30 ans, son épouse
7 –
- François DUCOIN, 49 ans, journalier
- Françoise JANVIER, 48 ans, son épouse, journalière
8 –
- Pierre LERAY, 37 ans, maçon
- Julie DARDENNE, 35 ans, son épouse,
- Pierre LERAY, 9 ans, leur fils
- Julien LERAY, 3 ans, leur fils
- Joseph LERAY, 1 an, leur fils
9 –
- Amand RENARD, 26 ans, cultivateur
- Marie HAMARD, 21 ans, son épouse, cultivatrice
- Marie RENARD, 3 ans, leur fille
- Amand RENARD, 2 ans, leur fils
- Louis RENARD, 3 mois, leur fils
- Thérèse GRANGER, 60 ans, mère de l’épouse
10 –
- Pascal DIVAY, 28 ans, cultivateur
- Léonie LERAY, 26 ans, son épouse, cultivatrice
- Pascal DIVAY, 1 an, leur fils
11 –
- Gilles DUPAS, 47 ans, cultivateur
- Thérèse FOURNIER, 46 ans, son épouse, cultivatrice
- Agathe DUPAS, 19 ans, leur fille, cultivatrice
- Gille DUPAS, 16 ans, leur fils, cultivateur
- Thérèse DUPAS, 13 ans, leur fille
- Jean Marie DUPAS, 11 ans, leur fils
- Marie Louise DUPAS, 10 ans, leur fille
- Armandine DUPAS, 8 ans, leur fille
- Joseph DUPAS, 5 ans, leur fils
1891
Passillé :
1 –
- Marie DUBOIS, 51 ans, journalière
- Joseph DUBOIS, 26 ans, son fils, journalier
2 –
- Pierre LERAY, 42 ans, maçon
- Julie DARDENNE, 40 ans, son épouse
- Pierre LERAY, 15 ans, leur fils
- Jules LERAY, 8 ans, leur fils
- Joseph LERAY, 6 ans, leur fils
- Louis LERAY, 4 ans, leur fils
- Marie Rose LERAY, 2 ans, leur fille
3 –
- Thérèse GRANGER, 65 ans, cultivatrice
- Amand RENARD, 33 ans, veuf, cultivateur, son gendre
Les enfants d’Amand RENARD :
- Marie RENARD, 8 ans,
- Amand RENARD, 7 ans
- Louis RENARD, 5 ans
4 –
- Jean Marie DELAUNAY, 51 ans, charron
- Philomène MAUPILÉ, 42 ans, son épouse
- Augustine DELAUNAY, 8 ans, leur fille
5 –
- Jean Marie BATTAIS, 66 ans, veuf, cultivateur
- Anne Marie BATTAIS, 17 ans, sa fille
- Sidonie BATTAIS, 10 ans, sa fille
6 –
- Emmanuel DANDIN, 50 ans, scieur de long
- Reine LESAGE, 53 ans, son épouse
- Augustine DANDIN, 14 ans, leur fille, couturière
7 –
- Joseph PRODHOMME, 54 ans, cultivateur
- Angélique ROCHELLE, 50 ans, son épouse, cultivatrice
- Marie PRODHOMME, 14 ans, leur fille
- Esther PRODHOMME, 11 ans, leur fille
- Joseph MONTEMBAULT, 1 an, nourrisson
8 –
- Georges DELAUNAY, 51 ans, cultivateur
- Julie GUERINEL, 37 ans, son épouse, cultivatrice
- Madeleine DELAUNAY, 14 ans, leur fille
9 –
- Edouard BOULLEVRAYE, 51 ans, propriétaire
- Henriette BOULLEVRAYE, 49 ans, son épouse
- Anne Marie BOULLEVRAYE, 22 ans, leur fille
- Henri BOULLEVRAYE, 19 ans, leur fils,
- Marie Madeleine BOULLEVRAYE, 18 ans, leur fille
- Jacques BOULLEVRAYE, 15 ans, leur fils
- Marie Louise BOULLEVRAYE, 10 ans, leur fille
- Virginie LEBRUN, 44 ans, institutrice
- Marie Louise BODIN, 31 ans, cuisinière
- Clémence YVON, 12 ans, femme de chambre
Nous remarquons que, par rapport au recensement de 1886, deux enfants aînés du couple ont rejoint leurs parents à Passillé : Henri et Anne Marie. L’institutrice est toujours en service et une cuisinière et une (très jeune) femme de chambre ont remplacé les deux domestiques.
10 –
- François GAUTIER, 36 ans, cultivateur
- Marie BLANDIN, 33 ans, son épouse, cultivatrice
- Francis GAUTIER, 7 ans, leur fils
- Marie GAUTIER, 6 ans, leur fille
1896
Passillé :
1 –
- Georges DELAUNAY, 55 ans, journalier
- Julie GUERINEL, 42 ans, son épouse, journalière
2 –
- Jean Marie DUVAL, 48 ans, cultivateur
- Reine PRIME, 25 ans, son épouse
- Marie DUVAL, 4 ans, leur fille
- Jean Marie DUVAL, 3 ans, leur fils
- Joseph DUVAL, 1 mois, leur fils
- Jean PRODHOMME, 60 ans, domestique
3 –
- Jean Marie BATTAIS, 70 ans, veuf, cultivateur
- Anne Marie BATTAIS, 21 ans, sa fille, cultivatrice
- Sidonie BATTAIS, 14 ans, sa fille, cultivatrice
4 –
- Pierre RIVIERE, 41 ans, cultivateur
- Rosalie PRIOU, 31 ans, son épouse, cultivatrice
- Victor RIVIERE, 10 ans, leur fils
- Ernest RIVIERE, 3 ans, leur fils
- Eugène LORILLARD, 41 ans, domestique
5 –
- Marianne DUBOIS, 64 ans, journalière
- Joseph DUBOIS, 31 ans, son fils, journalier
6 –
- Edouard BOULLEVRAYE, 56 ans, propriétaire
- Henriette TURPIN, 54 ans, son épouse
- Anne Marie BOULLEVRAYE, 26 ans, leur fille (il d’agit d’Henriette Marie Anne née en 1869)
- Marie Madeleine BOULLEVRAYE, 23 ans, leur fille
- Marie Louise BOULLEVRAYE, 14 ans, leur fille
- Joséphine LELIEVRE, 21 ans, domestique
- Jean Marie NOUVEL, 23 ans, domestique
De leurs 5 enfants, trois, dont deux majeurs, sont encore domiciliés à Passillé. L’institutrice a quitté son poste et la domestique Joséphine LELIEVRE doit cumuler celui de cuisinière et de femme de chambre. Quant au domestique, Jean Marie NOUVEL, il est bien probable qu’il soit chargé de tout ce qui concerne l’entretien extérieur de la propriété et de la conduite des voitures à cheval.
Nous ne retrouverons pas la famille BOULLEVRAYE lors du recensement de la population en 1901, ce qui signifie qu’elle a quitté Passillé entre 1896 et 1900/1901.
7 –
- Jean Marie DELAUNAY, 55 ans, charron
- Philomène MAUPILÉ, 51 ans, son épouse
- Louis DELAUNAY, 18 ans, leur fils, charron
- Augustine DELAUNAY, 13 ans, leur fille, couturière
8 –
- Pierre PLESSIS, 69 ans, cultivateur
- Françoise PLESSIS, 68 ans, son épouse, cultivatrice
9 –
- Pierre LERAY, 46 ans, maçon
- Marie DARDENNE, 44 ans, son épouse
- Pierre LERAY, 19 ans, leur fils, maçon
- Julien LERAY, 13 ans, leur fils,
- Joseph LERAY, 11 ans, leur fils
- Louis LERAY, 9 ans, leur fils
- Ange LERAY, ans, leur fils
- François DUTAIS, 19 ans, ouvrier
10 –
- Amand RENARD, 37 ans, veuf, cultivateur
- Marie RENARD, 13 ans, sa fille
- Amand RENARD, 11 ans, son fils
- Louis RENARD, 9 ans, son fils
- Thérèse GRANGER, 69 ans, sa belle-mère, cultivatrice
- Pierre LEBOSSÉ, 19 ans, domestique
- Julien BRAULT, 43 ans, domestique
11 –
- Aristide LARCHER, 40 ans, cantonnier
- Virginie PONTAIS, 34 ans, son épouse, cultivatrice
- Aristide LARCHER, 5 ans, leur fils
- Marie Louise LARCHER, 7 ans, leur fille
- Clémence LARCHER, 1 an, leur fille
1901
Haut Passillé :
1 –
- Casimir D’HANGEST* – 49 ans, propriétaire
- Gabrielle LEGROS*, 39 ans, son épouse,
- Germain D’HANGEST, 18 ans, leur fils
- Germaine D’HANGEST, 17 ans, leur fille
- Sarah D’HANGEST, 16 ans, leur fille
- Gabrielle D’HANGEST, 15 ans, leur fille
- Yvonne D’HANGEST, 10 ans, leur fille
- Paul D’HANGEST, 8 ans, leur fils
- Jacques D’HANGEST, 7 ans, leur fils
- Augustin D’HANGEST, ans, leur fils
- Pauline PERRODIN, 67 ans, mère de l’épouse.
- Casimir Germain D’HANGEST est né à Rosières-en-Sancerre, un bourg picard du département de la Somme, le 17 mai 1852 au domicile de ses parents, rue Abarblotte : Eustache Germain D’HANGEST, 34 ans, fabricant de laine, et de Célestine Victoire FOURNIER, 32 ans (selon son acte de naissance du 18 mai 1852)
- Gabrielle Eugénie Alyre Pauline LEGROS, est née à Saint-James (Manche), au domicile de ses parents, rue Saint-Jacques, le 14 mars 1862. Elle est la fille de Jacques Alexandre Gilles LEGROS, 27 ans, mégissier (travail des peaux et des cuirs) ; et de Pauline Augustine Julie PERRODIN, 28 ans (selon son acte de naissance du 15 mars 1862).
2 –
- Jean Marie FEVRIER, 43 ans, cultivateur
- Françoise JEHANNIN, 42 ans, son épouse
- Jean Marie FEVRIER, 16 ans, leur fils
- Joseph BEUNET, 25 ans, domestique
- Paul ROUSSEAU, 17 ans, domestique
Bas Passillé :
1 –
- Aristide LARCHER, 44 ans, cantonnier
- Virginie PONTAIS, 38 ans, cultivatrice
- Aristide LARCHER, 10ans, leur fils
- Marie Louise LARCHER, 11 ans leur fille
- Clémence LARCHER, 6 ans, leur fille
- Louis LARCHER, 4 ans, leur fils
2 –
- Amand RENARD, 41 ans, cultivateur, veuf
- Marie RENARD, 18 ans, sa fille
- Amand RENARD, 16 ans, son fils
- Louis RENARD, 15 ans, son fils
- Thérèse GRANGER, grand-mère des enfants
3 –
- Jean Marie BATTAIS, 75 ans, cultivateur
- Sidonie BATTAIS, 19 ans, sa fille, cultivatrice
4 –
- Marie DARDENNE, veuve LERAY, cultivatrice
- Julien LERAY, 19 ans, son fils, maçon
- Joseph LERAY, 16 ans, son fils, maçon
- Louis LERAY, 13 ans, son fils
- Ange LERAY, 9 ans, son fils
5 –
- Henri GALLE, 32 ans, cultivateur
- Marie GAUTON, 29 ans, son épouse
- Henri GALLE, 7 ans, leur fils
- Marie GALLE, 3 ans, leur fille
6 –
- Georges DELAUNAY, 60 ans, journalier
- Julie GUERINEL, 48 ans, son épouse
- et leur petite-fille, Anne-Marie GUIBOUX, 2 ans
7 –
- Jean Marie DELAUNAY, 60 ans, charron (patron)
- Philomène MAUPILÉ, 55 ans, son épouse, cultivatrice
8 –
- Marianne DUBOIS, 62 ans, journalière
- Joseph DUBOIS, 35 ans, son fils, journalier
1906
Haut Passillé :
1 –
- Germain D’HANGEST, né en 1852 à Rosières (Somme), propriétaire (le même que Casimir D’HANGEST, du recensement de 1901 dont les prénom à l’état civil sont Casimir Germain)
- Gabrielle LEGROS, née en 1862 à Saint-James (Manche), son épouse, propriétaire
- Germaine D’HANGEST, leur fille, née en 1884 à Saint-James (50), institutrice
- Gabrielle D’HANGEST, leur fille, née en 1886 à Saint-James (50), sans profession
- Paul D’HANGEST, leur fils, né en 1891 à Saint-James (50)
- Yvonne D’HANGEST, leur fille, née en 1892 à Saint-James (50)
- Jacques D’HANGEST, leur fils, né en 1894 à Saint-James (50)
- Augustin D’HANGEST, leur fils, né en 1900 à Parigné
- Pauline D’HANGEST, leur fille, née en 1902 à Parigné
- Lucien D’HANGEST, leur fils, né en 1904 à Parigné
- Pauline LEGROS, née PERRODIN, née en 1834 à Saint-James (50), belle-mère
- Pierre AURIOT, né en 1854 à Saint-Georges-de-Chesné (35), domestique cultivateur.
La famille D’HANGEST ne figure pas sur le registre du recensement de 1911, elle a donc quitté Passillé entre 1906 et 1910/1911
2 –
- Jean Marie FEVRIER, né en 1848 à La Selle-en-Luitré, cultivateur,
- Françoise JEHANNIN, née en 1849 à Luitré, son épouse, cultivatrice
- Jean Marie FEVRIER, leur fils, né en 1885 à Luitré
- Joseph JUBAN, né en 1849 à Saint-Germain-en-Coglès, domestique
- Joseph BOURGEON, né en 1887 à Saint-Germain-en-Coglès, domestique
Bas Passillé :
1 –
- Louis GALLAIS, né en 1834 à Le Loroux, cultivateur
- Eugénie BOURDAIS, son épouse, née en 1832 à Javené, cultivatrice
2 –
- Jean Marie DELAUNAY, né en 1833 à Parigné, charron
- Philomène MAUPILÉ, née en 1844 à Parigné, ménagère
- Louis DELAUNAY, né en 1877 à Parigné, leur fils, charron
3 –
- Prosper TUMOINE, né en 1841 à Landéan, cultivateur
- Marie TROPEE, son épouse, née en 1840 à Parigné, cultivatrice
4 –
- Amand RENARD, veuf, né en 1858 à Louvigné-du-Désert, cultivateur
- Marie RENARD, sa fille, née en 1883 à Parigné, cultivatrice
- Amand RENARD, son fils, née en 1884 à Parigné, cultivateur
- Louis RENARD, son fils, né en 1886 à Parigné, cultivateur
5 –
- Jean Marie ROUZIERES, né en 1859 à La Bazouge-du-Désert, tailleur de pierre
- Marie GOBIL, son épouse, née en 1861 à Pontmain (53), journalière
- Clément ROUZIERES, leur fils, née en 1900 à Landéan
6 –
- Jean Marie BATTAIS, veuf, né en 1825 à La Selle-en-Luitré, propriétaire
- Sidonie BATTAIS, sa fille, née en 1882 à Parigné, cultivatrice
- Anne BATTAIS, sa fille, née en 1874 à Parigné, cultivatrice
7 –
- Marie DARDENNE, veuve LERAY, née en 1858 à Saint-Marc-le-Blanc, ménagère
- Julien LERAY, son fils, né en 1882 à Parigné, maçon
- Joseph LERAY, son fils, né en 1885 à Parigné, maçon
- Louis LERAY, son fils, né en 1886 à Parigné, maçon
- Ange LERAY, son fils, né en 1892 à Parigné, maçon
8 –
- Marie DUBOIS, née en 1844 à Landéan, journalière
- Joseph DUBOIS, son fils, né en 1866 à Parigné, sans profession
1911
Passillé (l’ensemble des habitants du village sont regroupés) :
1 –
- Anastasie LE GAL, veuve, née en 1878 à Landéan, cultivatrice
- Jean LE GAL, son fils, né en 1901 à Parigné
- Louis LE GAL, son fils, né en 1900 à Parigné
- Anastasie LE GAL, sa fille, née en 1903 à Parigné
2 –
- Louis LERAT, né en 1871 à Nantes, carrier
- Lucie LAMBERT, son épouse, née en 1878 à Poilley, ménagère
- Louise LERAT, leur fille, née en 1902 à Poilley
3 –
- Marie DARDENNE, veuve LERAY, née en 1852 à Saint-Marc-le-Blanc, ménagère
- Louis LERAY, son fils, né en 1886 à Parigné, maçon
- Ange LERAY, son fils, né en 1892 à Parigné, maçon
4 –
- Amand RENARD, veuf, né en 1858 à Louvigné-du-Désert, cultivateur
- Amand RENARD, son fils, né en 1884 à Parigné, cultivateur
- Louis RENARD, son fils, né 1886 à Parigné, cultivateur
- Marie PIETTE, née en 1882 à Saint-Etienne-en-Coglès (sans doute domestique, dite agricultrice).
5 –
- Marie DUBOIS, née en 1840 à Landéan, sans profession
- Joseph DUBOIS, son fils, né en 1865 à Parigné, sans profession
6 –
- Jean Marie ROCHELLE, né en 1882 à Parigné, charron
- Augustine DELAUNAY, son épouse, née en 1883 à Parigné, ménagère
- Augustine ROCHELLE, leur fille, née en 1906 à Parigné
- Jean Marie ROCHELLE, leur fils, né en 1908 à Parigné
7 –
- Victor BRAULT, né en 1874 à Parigné, carrier
- Eugénie BRAULT, son épouse, née en 1864 à Parigné, ménagère
- Victor BRAULT, leur fils, né en 1902 à Fougères
- Michel BRAULT, leur fils, né en 1904 à Fougères
- Albert BRAULT, leur fils, né en 1906 à Parigné
8 –
- Joseph FROGET, né en 1877 à Parigné, cultivateur
- Virginie LAIZÉ, son épouse, née en 1875 à Fougères, cultivatrice
- Virginie FROGET, leur fille, née en 1898 à Parigné
- Francis LEVERRIER, leur neveu, né en 1905 à Fougères
- Louis LETOURNEUR, né en 1883 à Parigné, domestique
- Emile DUBOIS, né en 1887 à Parigné, domestique
- Clément ROUZIERES, né en 1899 à Landéan, domestique
9 –
- Louis MICHEL, né en 1840 à Poilley, cultivateur
10 –
- Eléonor JAMES, né en 1859 à Parigné, cultivateur
- Marie JAMES, son épouse, née en 1880 à La Bazouge, cultivatrice
- Jeanne JAMES, leur fille, née en 1909 à Parigné
11 –
- Eugène BERRIER, né en 1859 à Ambrières (53), garde particulier
- Marie BERRIER, son épouse, née en 1861 à Chantrigné (53), ménagère
- Alfred BERRIER, leur fils, né en 1895 à Fougères, cultivateur
- Ernest BERRIER, leur fils, né en 1905 à Laval
- Célestine BERRIER, née en 1904 à Laval
De qui Eugène BERRIER était-il le garde particulier ? du château de Passillé ? La famille D’HANGEST l’avait quitté en 1911. Qui l’habitait ?
1921
Passillé :
1 –
- Alphonse Rête, né en 1856 à Landéan (la profession n’est pas indiquée)
- Jeanne Collin, née en 1866 à Fleurigné, son épouse
2 –
- André SALES, né en 1876 à Flers (61) (la profession n’est pas indiquée)
- Lucy SALES, née en 1899 à Paris, son épouse
- Guy SALES, né en 1920 à Rennes, leur fils
3 –
- Jean THEVEUX, né en 1878 à Luitré, cultivateur
- Romaine MÉRIENNE, née en 1882 à Laignelet, son épouse
- Marceline LEBOSSÉ, née en 1889 à Landivy, domestique cultivatrice
- Jean DEMAZÉ (sans doute DEMAZEL), né en 1893 à Parigné, domestique
- Amand TOUCHARD, né en 197 à Le Châtellier, domestique
On peut s’étonner de voir 3 domestiques chez un couple de cultivateur sans enfant. Qu’ont-ils à voir avec le château ? Question !
4 –
- Amand RENARD, né en 1884 à Parigné, cultivateur
- Rosalie RÊTE, née en 1890 à Saint-Georges-de-Reintembault, son épouse, cultivatrice
- Rosalie RENARD, né en 1914 à Parigné, leur fille
- Amand RENARD, né en 1914 à Parigné, leur fils
- Louis RENARD, né en 1919 à Parigné, leur fils
- Augustine RÊTE, née en 1902 à Parigné, domestique
- Pierre CHEVALIER, né en 1910 à Landéan, domestique
5 –
- Léonard JAMES, né en 1859 à Parigné, cultivateur
- Marie COUASNON, née en 1880 à La Bazouge-du-Désert, son épouse, cultivatrice
- Jean Marie JAMES, né en 1909 à Parigné, leur fils
- Rosalie JAMES, née en 1914 à Parigné, leur fille
- Louis JAMES, né en 1915 à Parigné, leur fils
6 –
- Françoise LEFEUVRE, née en 1853 à Parigné, cultivatrice
7 –
- Victor LHERMELIN, né en 1878 à Chérencé-le-Roussel (Manche), carrier (chez Le Gal)
- Marie DURAND, née en 1886 à Louvigné-du-Désert, son épouse
- Marie LHERMELIN, née en 1910 à Parigné, leur fille
- Victorine LHERMELIN, née en 1911 à Parigné, leur fille
- Clémentine LHERMELIN, née en 1913 à Parigné, leur fille
- Angèle LHERMELIN, née en 1914 à Parigné, leur fille
- Emilie LHERMELIN, née en 1914 à Parigné, leur fille
- Victor LHERMELIN, né en 1917 à Parigné, leur fils
- Félix LHERMELIN, né en 1919 à Parigné, leur fils
8 –
- Jean ROCHELLE, né en 1879 à Parigné, charron
- Augustine DELAUNAY, née en 1883 à Parigné, son épouse
- Louis ROCHELLE, né en 1913 à Parigné, leur fils
- Marcel ROCHELLE, né en 1915 à Parigné, leur fils
- Auguste ROCHELLE, né en 1919 à Parigné, leur fils
9 –
- Joséphine COUASNON veuve FEUVRIER, née 1875 à La Bazouge-du-Désert, cultivatrice
- Pierre FEUVRIER, né en 1913 à Parigné
1926
Passillé :
1 –
- Victorine LEGROS veuve BARBEDETTE, née en 1893 à Saint-Brice-en-Coglès, sans profession
- César BARBEDETTE, né en 1922 à Parigné, son fils
- Angèle BARBEDETTE, né en 1925 à Parigné, son fils
2 –
- Joseph PELÉ, né en 1894 à Parigné, cultivateur patron
- Victorine GUILLOUX, née en 1896 à Parigné, son épouse
- Joseph PELÉ, né en 1921 à Parigné, leur fils
- Victorine PELÉ, née en 1922 à Parigné, leur fille
- Pascalie LANGLOIS, veuve GUILLOUX, née en 1865 à Poilley, belle-mère
- Jean PELÉ, né en 1895 à Parigné, frère
- Clémentine TIMONNIER, née en 1909 à Louvigné-du-Désert, domestique
3 –
- Joséphine COUASNON, veuve FEUVRIER, née en 1876 à La Bazouge-du-Désert, cultivatrice patronne
4 –
- Marie Louise COUASNON, veuve JAMES, née en 1880 à La Bazouge-du-Désert, cultivatrice patronne
- Rosalie JAMES, née en 1914 à Parigné, sa fille
- Louis JAMES, né en 1915 à Parigné, son fils
5 –
- Jean DELAUNAY, né en 1865 à Parigné, journalier
6 –
- Jean Marie ROCHELLE, né en 1879 à Parigné, charron patron
- Augustine DELAUNAY, née en 1882 à Parigné, son épouse
- Augustine ROCHELLE, née en 1906 à Parigné, leur fille
- Jean ROCHELLE, né en 1908 à Parigné, leur fils
- Marcel ROCHELLE, né en 1915 à Parigné, leur fils
- Auguste ROCHELLE, né en 1919 à Parigné, leur fils
- Raymond LEGRAND, né en 1924 à Parigné, nourrisson
- Germaine COUDRAY, né en 1924 à Parigné, nourrisson
7 –
- Victor LHERMELIN, né en 1878 à Cherencé-le-Roussel, carrier (chez Anger)
- Marie Thérèse DURAND, née en 1886 à Louvigné-du-Désert, son épouse
- Emilie LHERMELIN, née en 1915 à Parigné, leur fille
- Victor LHERMELIN, né en 1917 à Parigné, leur fils
- Félix LHERMELIN, né en 1919 à Parigné, leur fils
- Juliette LHERMELIN, née en 1921 à Parigné, leur fille
- Marie Thérèse LHERMELIN, née en 1922 à Parigné, leur fille
- Marguerite LHERMELIN, née en 1924 à Parigné, leur fille
8 –
- Amand RENARD, né en 1884 à Parigné, cultivateur patron
- Rosalie RÊTE, née en 1890 à Saint-Georges-de-Reintembault, son épouse, cultivatrice
- Rosalie RENARD, née en 1914 à Parigné, leur fille
- Amand RENARD, né en 1915 à Parigné, leur fils
- Louis RENARD, né en 1920 à Parigné, leur fils
- Roger RENARD, né en 1924 à Parigné, leur fils
- Marie Joseph, née en 1922 à Parigné, leur fille
9 –
- Jean JAVELLE, né en 1867 à La Chapelle-Janson, cultivateur patron
- Reine LANDAIS, née en 1877 à Parigné, son épouse, cultivatrice
- Jean JAVELLE, né en 1904 à Laignelet, leur fils
10 –
- Gabrielle D’HANGEST*, veuve COUDRAY, née en 1886 à Saint-James, commerçante patronne. * Il s’agit de la fille de Casimir Germain D’HANGEST et de Gabrielle LEGROS.
- Léandre COUDRAY, né en 1915 à Parigné, son fils
- Rosalie MAIGNÉ, née en 1892 à Saint-Georges-de-Reintembault, employé de commerce chez elle
- Louis LEPAUVRE, né en 1902 à Parigné, employé de commerce chez elle
- Germain DAVY, né en 1913 à Colombes, son neveu
- Fernand GRIHARD, né en 1893 à Fougerolles(du-Plessis) (53), domestique
- Augustin D’HANGEST, né en 1900 à Parigné, son frère, (fils de Casimir D’HANGEST et de Gabrielle LEGROS)
- Jeanne JAMIN épouse D’HANGEST, née en 1909 à Parigné, sa belle-soeur
1931
Passillé :
1 –
- Jean JAVELLE, né en 1867 à La Chapelle-Janson, cultivateur patron
- Reine LANDAIS, née en 1877 à La Chapelle-Janson, son épouse, cultivatrice
2 –
- Jean ROCHELLE, né en 1879 à Parigné, charron patron
- Augustine DELAUNAY, née en 1883 à Parigné, son épouse
- Jean ROCHELLE, né en 1908 à Parigné, leur fils, charron
- Marcel ROCHELLE, né en 1915 à Parigné, leur fils, charron
- Auguste ROCHELLE, né en 1919 à Parigné, leur fils
3 –
- Amand RENARD, né en 1884 à Parigné, cultivateur patron
- Rosalie RÊTE, née en 1890 à Saint-Georges-de-Reintembault, son épouse, cultivatrice
- Rosalie RENARD, né en 1914 à Parigné, leur fille
- Amand RENARD, né en 1915 à Parigné, leur fils
- Louis RENARD, né en 1919 à Parigné, leur fils
- Marie Joseph RENARD, né en 1922 à Parigné, leur fille
- Roger RENARD, né en 1924 à Parigné, leur fils
4 –
- Jean Marie PLESSIS, né en 1864 à Parigné, cultivateur patron
- Victoire COLLIN, née en 1870 à Parigné, son épouse, cultivatrice patronne
5 –
- Marie COUASNON veuve JAMES, née en 1880 à Bazouge, cultivatrice patronne
- Rosalie JAMES, née en 1914 à Parigné, sa fille
6 –
- Victor LHERMELIN, né en 1878 à Chérencé le Roussel, carrier chez Maillard
- Marie Thérèse DURAND, née en 1886 à Louvigné-du-Désert, son épouse
- Juliette LHERMELIN, née en 1921 à Parigné, leur fille
- Marie LHERMELIN, née en 1922 à Parigné, leur fille
- Marguerite LHERMELIN, née en 1924 à Parigné, leur fille
- Amand LHERMELIN, né en 1926 à Parigné, leur fils
7 –
- César BARBEDETTE, né en 1892 à Louvigné-du-Désert, charretier chez Le Gal
- Victorine LEGROS, née en 1893 à Saint-Brice-en-Coglès, son épouse
- César BARBEDETTE, né en 1922 à Parigné, leur fils
- Ambroise BARBEDETTE, né en 1928 à Parigné, leur fils
- André BARBEDETTE, né en 1930 à Parigné, leur fils
- Christiane COUDRAY, née en 1929 à Parigné, nourrisson
8 –
- Jeanne BODIN veuve JUBAN, née en 1860 à Saint-Germain-en-Coglès
9 –
- Joseph PELÉ, née en 1894 à Parigné, cultivateur patron
- Victorine GUILLOUX, née en 1896 à Parigné, son épouse
- Joseph PELÉ, né n 1920 à Parigné, leur fils
- Victorine PELÉ, née en 1922 à Parigné, leur fille
- Marie Joseph PELÉ, née en 1926 à Parigné, leur fille
- Bernard PELÉ, né en 1929 à Parigné, leur fils
- Madeleine PELÉ, née en 1931 à Parigné, leur fille
- Pascalie LANGLAIS veuve GUILLOUX, née en 1865 à Poilley, belle-mère
- Marie DUBOIS, née en 1910 à Louvigné-du-Désert, domestique
- Louis DELAUNAY, née en 1913 à Parigné, domestique
10 –
- Augustin D’HANGEST*, né en 1899 à Parigné, cultivateur patron
- Jeanne JAMIN, née en 1909 à Parigné, son épouse
- Augustin D’HANGEST, née en 1930 à Parigné, leur fils
- Il s’agit d’Augustin D’HANGEST, dit né en 1900 lors du recensement de 1906, fils de Casimir Germain D’HANGEST et de Gabrielle LEGROS, et que l’on retrouve plus haut chez sa sœur Gabrielle, commerçante à Passillé
11 –
- Adéodat DUFOUR, née en 1876, cultivateur patron
1936
Passillé :
1 –
- Jean Marie JAVELLE, né en 1866 à La Chapelle-Janson, cultivateur patron
- Reine LANDAIS, née en 1876 à La Chapelle-Janson, son épouse
2 –
- Jean Marie ROCHELLE, né en 1879 à Parigné, charron, patron
- Augustine DELAUNAY, née en 1883 à Parigné, son épouse, cultivatrice
- Marcel ROCHELLE, né en 1915 à Parigné, leur fils, charron
3 –
- Zoé CARO, veuve HEULOT, née en 1880 à Parigné, cultivatrice patronne
- Angélique HEULOT, née en 1922 à Drouges, sa fille
4 –
- Amand RENARD, né en 1884 à Parigné, cultivateur patron
- Rosalie RÊTE, née en 1890 à Saint-Georges-de-Reintembault, son épouse, cultivatrice
- Amand RENARD, né en 1915 à Parigné, leur fils, cultivateur
- Louis RENARD, né en 1919 à Parigné, leur fils, cultivateur
- Marie Joseph RENARD, née en 1922 à Parigné, leur fille, cultivatrice
- Roger RENARD, né en 1924 à Parigné, leur fils
5 –
- Marie COUASNON, veuve JAMES, née en 1880 à Bazouge, cultivatrice patronne
- Rosalie JAMES, née en 1914 à Parigné, sa fille
- Rosalie JAMES, née en 1933 à Parigné, sa petite-fille
6 –
- Victor LHERMELIN, né en 1878 à Chérencé-le-Roussel, sans profession
- Marie DURAND, née en 1886 à Louvigné-du-Désert, son épouse, journalière
- Angèle LHERMELIN, née en 1914 à Parigné, leur fille, cultivatrice (malade)
- Marguerite LHERMELIN, née en 1924 à Parigné, leur fille
- Amand LHERMELIN, né en 1926 à Parigné, leur fils
7 –
- Joseph PELÉ, né en 1894 à Parigné, cultivateur patron
- Victorine GUILLOUX, née en 1896 à Parigné, son épouse
- Joseph PELÉ, né en 1920 à Parigné, leur fils
- Victorine PELÉ, née en 1922 à Parigné, leur fille
- Marie Joseph PELÉ, née en 1926 à Parigné, leur fille
- Bernard PELÉ, né en 1929 à Parigné, leur fils
- Madeleine PELÉ, née en 1931 à Parigné, leur fille
- Pascalie LANGLAIS, veuve GUILLOUX, née en 1865 à Poilley, belle-mère
- Louis PELÉ, né en 1915 à Parigné, domestique
8 –
- Pierre GUÉRIN*, né en 1881 à Parigné, sans profession
- Cécile LACHESNAIS Cécile, née en 1880 à Louvigné-du-Désert, son épouse
- Marie Joseph GUERIN, née en 1919 à Parigné, leur fille
- Joséphine JARRY, née en 1867 à Parigné, servante.
- Il s’agit du grand-père de Mme Il habitait donc le château de Passillé en 1936. Il ne l’avait donc acheté en 1941 comme indiqué dans la notice historique ci-dessous, mais entre 1931 (où il ne figure pas sur les tableaux de recensement) et 1931 (où il y figure).
9 –
- Adéodat DUFOUR, né en 1876 à Parigné, cultivateur patron
10 –
- Marie Louise BRAULT, veuve BOIVENT, née en 1870 à Saint-Etienne-en-Coglès, cultivatrice patronne
- Marie Louise BOIVENT, née en 1881 à Landéan, sa belle-fille
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Que savons-nous d’Edouard BOULLEVRAYE ?
Il est né à Laval le 28 décembre 1839.
Il est le fils de Théophile Julien BOULLEVRAYE, né à Fougères le 5 janvier 1813 ; et de Anne GAULTIER, née à Laval le 31 août 1814. Le couple s’est marié à Laval en 1836 et y est domicilié Place du Gast. Théophile BOULLEVRAYE n’exerce pas de profession, il est propriétaire et vit de ses revenus.
Lorsqu’il se marie à Laval, à l’âge de 34 ans, Edouard BOULLEVRAYE est dit, tout comme ses parents, propriétaire
Il épouse, le 11 juillet 1864, Antoinette Henriette TURPIN DE LA TRÉHARDIÈRE, sans profession, âgée de 22 ans, née à Laval le 31 décembre 1841, domiciliée à Laval chez ses parents, rue du Lycée. Elle est fille de Jean Baptiste Turpin de la Tréhardière, négociant, né à Laval le 24 fructidor an 9 (11 septembre 1801) et de Henriette Charlotte Duchemin de Scépeaux, née à Laval le 12 juillet 1810. Elle est issue d’une famille noble locale bien connue. Le couple s’est marié à Laval en 1837.
Les témoins des mariés sont : Jules Boullevraye, frère d’Edouard, 26 ans, propriétaire ; Victor Gaultier de Vaucenay, oncle maternel du marié, 45 ans, propriétaire ; Noël Turpin de la Tréhardière, oncle paternel de l’épouse, 76 ans, propriétaire ; Ambroise Jacques Duchemin de Scépeaux, oncle maternel de l’épouse.
Après avoir construit le château de Passillé en 1881 et y avoir résidé jusqu’aux environs de 1901, Edouard BOULLEVRAYE décède à Saint-Hélier, sur l’île anglo-normande de Jersey le 2 janvier 1897, à l’âge de 57 ans. Inhumé à Parigné.
Son épouse, Antoinette Henriette TURPIN DE LA TRÉHARDIÈRE meurt à Saint-James (Manche) le 7 septembre 1919, âgée de 77 ans et est inhumée à Parigné le 10 suivant.
Les enfants d’Edouard BOULLEVRAYE et D’ANTOINETTE HENRIETT TURPIN DE LA TRÉHARDIÈRE
Dans les registres de l’état civil de la ville de Laval, nous avons retrouvé les naissances suivantes :
- Un enfant mort-né de sexe masculin, le 25 octobre 1867,
- Henriette Marie Anne (communément appelée Anne), née le 6 février 1869,
- Un enfant mort-né de sexe masculin, le 3 février 1870,
- Louis Marie Jean Baptiste Edouard Henri (communément appelé Henri), né le 19 juillet 1871. Il aurait épousé Marie Sidonie Julie BERNARD DU HAUT-CILLY et serait décédé en 1952 à l’âge de 81 ans (selon une généalogie internet qui ne donne aucune information plus précise),
- Marie Madeleine, née le 27 octobre 1872, décédée à Thiais (94) le 28 mars 1951,
- Jacques Augustin Julien, né le 9 avril 1876, marié à Paris le 7 février 1901 avec Pauline Alice Geneviève GAMBERT.
Les parents sont désignés comme étant propriétaire et domiciliés à Laval, rue de Bel-Air
Les recensements de la population de Parigné mentionnent également :
- Marie Louise (5 ans en 1886, 10 ans en 1891) pourrait être née entre 1880 et 1882) et pour laquelle nous n’avons pas retrouvé son acte de naissance ni à Laval ni à Parigné où elle aurait pu naître.
LES BOULLEVRAYE ET PASSILLÉ
Revenons au père d’Edouard Boullevraye, Théophile Julien, né à Fougères le 5 janvier 1813. Il est le fils de Paul Pierre Marie BOULEVRAY, âgé de 25 ans à la naissance de son fils, propriétaire, domicilié rue du Temple à Fougères (nom révolutionnaire de la rue Nationale – l’église Saint-Léonard fut désignée comme le « Temple de la Raison » – et d’Olive Marie Joseph MAUNOIR.
Lors de la déclaration de la naissance de Théophile à la mairie, outre le père présent, l’accompagnent comme témoins : Julien François Maunoir, aïeul maternel du nouveau-né, 62 ans, propriétaire ; Jean-François Augustin Maunoir, oncle maternel de l’enfant au 3ème degré, domicilié à Fougères, 60 ans propriétaire.
Au bas du registre, un de ces Maunoir signé « Maunoir de Passillé » ; le père : « Boullevraye aîné ».
Ce qui fait penser que les terres de Passillé appartenant aux Boullevraye leur venaient des Maunoir, soit par héritage familial ou par acquisition auprès d’eux.
Théophile Boullevraye avait également plusieurs frères (Jules, Charles et Augustin). Ce dernier : Augustin Pierre Paul Marie, né à Fougères le 5 mars 1811 dont nous reparlerons plus tard, car il obtint de Mac-Mahon, alors Président de la République proclamée après la chute du Second Empire, la permission d’ajouter à son patronyme Boullevraye celui de Passillé. Le jugement rendu à ce sujet est retranscrit ci-après.
Théophile BOULLEVRAYE épousa à Laval, Anne GAULTIER, le 31 août 1814. Elle était la fille de Victor Gaultier de Vaucenay, né à Laval le 4 février 1784, propriétaire, et d’Anne Gombard de Contenard, née à Laval le 27 mai 1789. Le couple, domicilié rue du Vieux-Marchis à Laval, s’était marié à Laval le 27 septembre 1813.
-=-
L’attachement de la famille BOULLEVRAYE (dont l’orthographe change selon les actes : Boullevraye, Boulevraye, Boullevrais, Boulevrais…), à la terre de Passillé est largement confirmé par les Archives d’Ille-et-Vilaine qui, dans la matrice cadastrale de Parigné couvrant la période 1823-1913 (réf. 3 P1920), mentionne les noms de Paul Pierre Marie Boulevrais, puis ceux de ses fils Augustin et Théophile et enfin d’Edouard.
En effet, il s’avère que depuis Paul Boullevraye, de très nombreuses terres de Passillé, et aussi de la commune de Parigné, lui appartiennent et que celles-ci ont été transmises à sa descendance. Il s’agit de terres et de landes, jardins, prés, bois, taillis, mais aussi des fermes des Haut et Bas Passillé. On y distingue « un pré de l’étang » qui confirme bien sa présence et d’un « Parc de la Rochelette ». Malheureusement, la superficie totale n’a pas été mentionnée, mais elle est certainement importante.
Quant à la matrice des propriétés bâties de la période 1882-1910 (AD 35 – 3 P 1921), nous retrouvons encore Théophile Boulleraye et son fils Edouard. Pour ce qui concerne ce dernier, en 1883, une maison lui appartenant est signalée en 1882, ce qui confirme bien la construction de 1881. Il possède également une autre maison à Passillé signalée en 1886, ainsi qu’une maison à la Lande-Marais et un moulin à eau au même village qui a été démoli en 1885.
PASSILLÉ S’AJOUTE AU PATRONYME BOULLEVRAYE
Jugement en faveur d’Augustin Boullevraye, cousin d’Edouard
15 avril 1875
Ce jugement prononcé par le tribunal de Fougères, a été transcrit sur le registre des naissances de Laval de l’année 1875, acte 542, pages 141 et suivantes. Nous pouvons lire :
Jugement Boulevraie de Passillé
L’an 1875, le 16 novembre, Nous, adjoint au maire et par délégation, officier de l’état civil de Laval, chef-lieu du département de la Mayenne, avons transcrit conformément à l’article 867 du Code procédure civile, le jugement dont la teneur suit :
Extrait des minutes du greffe du tribunal civile de première instance de l’arrondissement de Fougères au département d’Ille-et-Vilaine, et des pièces y déposées où est écrit ce qui suit :
République Française – Au nom du peuple français, le tribunal civil de première instance séant à Fougères, chef-lieu de l’arrondissement de ce même nom au département d’Ille-et-Vilaine, siégeant en audience publique et jugeant dans le cercle de ses attributions ordinaires, a rendu sur requête le jugement dont la teneur va suivre.
Requête de Messieurs les Président et juges composant le tribunal civil de première instance de Fougères.
Messieurs,
Monsieur Augustin Pierre Paul Marie Joseph BOULEVRAIS, propriétaire, demeurant à Saint-Denis-de-Gastines, né à Fougères le 5 mars 1811, pour lequel domicile est élu en l’étude de Me Philouze, avoué à Fougères,
A l’honneur de vous exposer qu’il s’est pourvu en chancellerie ainsi que son fils, Monsieur Charles Marie BOULEVRAIS, propriétaire, demeurant à Laval, par l’intermédiaire de Me Froyez, référendaire, à l’effet d’obtenir l’autorisation d’ajouter à leur nom patronymique celui de : de Passillé, de manière à s’appeler légalement à l’avenir BOULEVRAIE de PASSILLÉ ; que cette autorisation leur a été accordée suivant décret de Monsieur le Maréchal, Président de la République (il s’agit de Mac-Mahon), en date à Versailles du 26 février 1874, contresigné par Monsieur le Garde des Sceaux, ministre de la Justice ; que ce décret a été inséré dans le 183ème Bulletin des Lois le 12 mars 1874 sous le numéro 2744, et que pendant l’année légale qui a suivi cette insertion, il n’a été fondé à l’exécution de ce décret aucune opposition au contentieux du Conseil d’Etat, ainsi que le constate le certificat ci-joint délivré le 19 mars 1875 par le secrétaire général dudit Conseil ; que par suite, ce décret doit, conformément à la loi du 11 germinal an 11, être exécuté suivant sa forme et teneur et recevoir son plein et entier effet ; que les noms de famille constituent une propriété essentiellement héréditaire et forment le patrimoine des enfants ayant une même origine ; qu’il importe que tous les actes de l’état civil le concernant ainsi que ses enfants et petits-enfants soient conformes entre eux quant au nom patronymique lui appartenant aujourd’hui d’une manière définitive et de conserver ainsi l’unité de la famille, afin d’établir une corrélation complète et une parfaite identité entre les descendants directs légitimes d’un auteur commun ;
qu’aux termes de l’article 855 du Code procédure, combiné avec les articles 49, 99 et 101 du Code civil, les demandes en rectification des actes de l’état civil, forme par action principale, doivent être portées devant le tribunal dans le ressort duquel les actes ont été dressés et au greffe duquel se trouve déposé le double du registre de ces actes, que cette règle reçoit une exception lorsqu’il s’agit d’une seule demande ayant pour objet la rectification du même nom sur plusieurs actes reçus dans des arrondissements différents ; que dans ce cas, le droit absolu qu’aurait chaque tribunal d’ordonner des rectifications séparées pourrait amener des contrariétés de jugement qu’il importe de prévenir, un concours de juridiction occasionnant une confusion dans l’état civil des personnes, ainsi que des frais inutiles pour les parties et de déterminer le tribunal auquel doit être dévolue dans ce cas la décision de la rectification demandée ;
que la compétence est alors fixée par les principes de droit commun, en matière de connexité ou d’indivisibilité des actions et par cette règle que le juge du principal doit être le juge de l’accessoire ; que la demande formée par le requérant est unique et indivisible, qu’elle a pour but non seulement la rectification de son acte de naissance reçu dans cet arrondissement, mais encore celle de son acte de mariage, de l’acte de naissance, de l’acte de mariage de son fils et des actes de naissance de ses petits-enfants, acte dans lesquels figure de droit son nom patronymique et qui ont été dressés dans des arrondissements différents ;
que la demande ne peut être divisée ni retenue par une partie ; que l’acte primitif, celui du père, dont la rectification est principalement demandée, détermine nécessairement la compétence du tribunal de Fougères qui peut, seul, faire rectifier l’acte de naissance du demandeur, et par voie de conséquence ordonner les mêmes rectifications sur les actes dressés postérieurement, et portant l’énonciation de son même nom ; que ces principes ont été consacrés par la jurisprudence constante des cours et tribunaux.
Par tous ces motifs, l’exposant conclut à ce qu’il plaise au tribunal dire et ordonner que mention du décret précité du 26 février 1874, l’autorisant ainsi que son fils, à s’appeler BOULEVRAIE de PASSILLÉ, et du jugement à intervenir, sera faite en marge de tous les actes de l’état civil le concernant, savoir :
- Premièrement : de son acte de naissance inscrit à la mairie de Fougères le 6 mars 1811, constatant qu’il y est né le 5 dudit mois,
- Deuxièmement : de son acte de mariage avec dame Pierre Thérèze Aglaë de Courdour, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 9 février 1836,
- Troisièmement : de l’acte de naissance de son fils, Monsieur Charles Boullevraie, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 27 janvier 1838,
- Quatrièmement : de l’acte de mariage dudit Monsieur Charles Boullevraie, son fils, avec Mademoiselle Alix Caroline Marie Le Bihannec de Tromenec, inscrit à la mairie de Rennes le 13 juillet 1863,
- Cinquièmement : de l’acte de naissance ce Monsieur Guy Marie Boullevraie, son petit-fils, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 1er août 1864,
- Sixièmement : de l’acte de naissance de Monsieur Raymond Marie Boullevraie, son autre petit-fils, inscrit à la mairie de Laval le 7 février 1873.
Présenté au palais de justice à Fougères le 8 avril 1875. A l’endroit, la minute est signée Philouze – Ordonnance – Soit communiqué à Monsieur le Procureur de la République, pour après ses conclusions et sur le rapport qui en sera fait le 15 avril, par Nous Président que nous commettons à cet effet, être statué ce qu’il appartiendra. Fait au palais de justice de Fougères le 8 avril 1875. Le Président du tribunal signé Moricière.
Conclusions – Vu au Parquet sous toutes réserves, Fougères les 10 avril 1875. Pour le Procureur de la République, signé E. Marrot.
Jugement
Attendu que la procédure est régulière en la forme, attendu au fond que par décret de Monsieur le Maréchal de Mac-Mahon, Président de la République Fr ançaise en date à Versailles du 26 février 1874, le sieur Boulevraie (Augustin Pierre Paul Marie Joseph) est autorisé à ajouter à son nom patronymique celui de : de Passillé qu’il appert de la requête et des divers documents de la cause, que ce décret a été inséré dans le 183ème Bulletin des Lois le 12 mars 1874, sous le numéro 2744, et que pendant l’année légale qui a suivi cette insertion, il n’a été formé à son exécution aucune opposition au contentieux du Conseil d’Etat, qu’ainsi aux termes de la loi du 11 germinal en 11, le décret sus mentionné doit être exécuté en sa forme et teneur et recevoir son plein et entier effet.
Par ces motifs, VU :
- Premièrement la susdite requête et les pièces à l’appui,
- Deuxièmement l’ordonnance de soit communiqué portant commission de Monsieur le Président pour faire rapport,
- Troisièmement et les conclusions écrites de M. Marrot, substitut du Procureur de la République
OUÏ Monsieur le Président en son rapport et le ministère public en ces conclusions orales,
Le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi, jugeant en premier ressort, dit et ordonne que mention du décret précité du 26 février 1874, autorisant le demandeur ainsi que son fils, à s’appeler BOULEVRAIE de PASSILLÉ, et du présent jugement, sera faite en marge de tous les actes de l’état civil les concernant, savoir :
- Premièrement : de son acte de naissance inscrit à la mairie de Fougères le 6 mars 1811, constatant qu’il y est né le 5 dudit mois,
- Deuxièmement : de son acte de mariage avec dame Pierre Thérèze Aglaë de Courdour, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 9 février 1836,
- Troisièmement : de l’acte de naissance de son fils, Monsieur Charles Boullevraie, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 27 janvier 1838,
- Quatrièmement : de l’acte de mariage de celui-ci avec Mademoiselle Alix Caroline Marie Le Bihannec de Tromenec, inscrit à la mairie de Rennes le 13 juillet 1863,
- Cinquièmement : de l’acte de naissance de Guy Marie Boullevraie, son petit-fils, inscrit à la mairie de Saint-Denis-de-Gastines le 1er août 1864,
- Sixièmement : et enfin de l’acte de naissance de Raymond Marie Boullevraie, son autre petit-fils, inscrit à la mairie de Laval le 7 février 1873.
Dépens supportables par le demandeur
Ainsi jugé et prononcé en audience publique le 15 avril 1875 par Messieurs Moricière, chevalier de la Légion d’Honneur, président ; de Serville et Bussy, juges, en présence de Messieurs Marrot, substitut au Procureur de la République et de Le Baron, greffier.
A la marge et au pied, la minute est signée : Moricière et Le Baron. En marge est écrit : Enregistré à Fougères le 25 avril 1875, folio 152, case deuxième. Reçu 9 francs 38 centimes, déciles compris. Signé A. Julien.
En conséquence le Président de la République, mande et ordonne à tous huissiers sur ce requis de mettre à exécution le présent jugement ; aux procureurs généraux et aux procureurs près les tribunaux de première instance d’y tenir la main ; à tous les commandants et officiers de la force publique d’y prêter main-forte lorsqu’ils en seront légalement requis.
En foi de quoi, la minute est signée ainsi qu’il est dit, par le Président et le greffier – Pour grosse conforme, pour le greffier du tribunal, signé Prodhomme, commis greffier.
Enregistré à Fougères le 8 mai 1875, folio 165 case 5. Reçu décimes compris 12 francs, au greffier 3 francs, signé A. Julien.
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Pour l’histoire de cette famille, nous aimerions en connaître un peu plus sur cet Augustin BOULLEVRAY qui pour obtenir cette sorte de titre, même s’il ne pouvait pas être nobiliaire sous la 3ème République, devait avoir de sérieux appuis à la tête de l’Etat. Mac-Mahon lui-même ? Légitimiste, le Président de la République n’était sans doute pas réfractaire à ce genre de faveur. Ses démêlés avec les parlementaires républicains finirent par l’obliger à démissionner de son poste.